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La femme est le « maillon fort » dans le processus du développement durable

La ministre de l’Environnement et des Energies renouvelables, Fatima Zohra Zerouati a mis en avant, mardi, l’impératif d’œuvrer pour promouvoir le rôle de la femme maghrébine, en la qualifiant de « maillon fort » de la chaîne sociale pour un développement durable.

Elle s’exprimait lors de la clôture de l’atelier relatif au programme régional ayant pour thème « Promotion du rôle des femmes au Maghreb », initié par GTZ (Agence allemande de coopération internationale) tenu à Alger.

Dans son discours inaugural,  Mme Zerouati a mis en avant les points communs qui caractérisent les femmes maghrébines sur le plan socio culturel et géographique, considérant que la femme est le « maillon fort » d’une chaîne sociale pour un développement durable.

« Il est impératif d’intégrer davantage la femme dans tous les domaines ayant trait à l’environnement car nous estimons qu’elle est la première concernée par les problèmes de la pollution et les aléas du changement climatique », a-t-elle déclaré lors de cet événement à auquel à assisté l’ambassadrice d’Allemagne en Algérie, Ulrike Knotz, le directeur de GIZ, Ahmed Fekairi, ainsi que des représentants des structures associatives et des collaborateurs de la GIZ.

A ce propos, la ministre a rappelé le 4ème congrès mondial de l’ONU tenu en 1995 à Pékin au cous duquel il a été décidé d’associer les femmes dans la prise de décision dans le domaine de l’environnement, d’évaluer l’impact des politiques du développement et de la protection de l’environnement sur la femme et de promouvoir, auprès d’elles ,les techniques et les pratiques respectueuses de la nature.

Concernant les efforts consentis par son secteur pour intégrer la femme dans la protection de l’environnement et la promotion du développement durable, Mme Zerouati a évoqué trois projets développés avec la GTZ.

Le premier projet baptisé Upcycling, a permis de former 80 femmes dans le domaine du recyclage des déchets, de les valoriser en les transformant en produit utiles.

Le deuxième projet qui a profité à 88 femmes rurales a concerné le renforcement du rôle de la femme dans l’utilisation et la commercialisation des produits agricoles en leur permettant de s’organiser en coopératives pour pouvoir s’imposer sur le marché.

Enfin, le dernier projet a permis la formation de 149 femmes sur le renforcement du rôle de la femme rural pour s’adapter au changement climatique.

Pour sa part, le directeur de GIZ, M.Fekairi, a expliqué la finalité de ce programme régional qui consiste à apporter « un appui technique » pour renforcer la promotion de la participation des femmes dans les secteurs prioritaires de la coopération allemande au Maghreb.

« Ce programme régional qui concerne l’Algérie, le Maroc et la Tunisie est destiné aux femmes et concerne essentiellement le secteur de l’environnement « , a-t-il expliqué.

Il a fait savoir que son agence avait reçu beaucoup d’idées innovatrices de femmes rurales concernant le développement et la préservation de  produits agricoles bio, de revalorisation de plastiques dont les bâches publicitaires afin de renforcer l’économie circulaire et préserver l’environnement, en faisant constater que les femmes sont très engagées dans le développement de l’économie verte en Algérie.

A propos des projets sélectionnés par la GIZ et le montant de leur financement, M. Fekairi en a énuméré 15 projets d’un montant global de 7 millions d’euro, octroyé par le ministère allemand de la coopération et de développement économique.

Ces projets concernent notamment l’agriculture, l’eau, les énergies renouvelables et le recyclage.

« Malgré le montant modeste de leur financement  (300.000 à 400.000 euros par projet), ces projets ont eu un impact considérable sur l’environnement, l’emploi des femmes, les capacités d’apprendre d’autres métiers et le développement des compétences », a-t-il jugé, en souhaitant renouveler cette expérience notamment dans les zones rurales.

De son côté, l’ambassadrice d’Allemagne, Ulrike Knotz, a évoqué la coopération algéro-allemande, rappelant que la GTZ qui travaille pour le ministère allemand pour la coopération économique et de développement, est présente en Algérie depuis 1993.

Elle a précisé que la mission de GTZ se concentre actuellement sur le domaine de l’environnement avec des champs d’intervention très divers qui touchent aussi la promotion de technologie et d’innovation respectueuse de l’environnement et de la promotion de l’emploi.

Concernant la promotion du rôle des femmes au Maghreb, elle a considéré qu’il s’agit d’un programme régional et aussi transversal qui consiste à intégrer la femme dans tout les secteurs de développement.

Elle a prévenu par ailleurs que les inégalités entre les hommes et les femmes sont des entraves aux développements puisqu’ils  sont un gaspillage des ressources humaines et de capacités intellectuelles.

Se référant à une étude sur les entreprises en Allemagne, Mme Knotz a fait constater que les inégalités entre les hommes et les femmes ne touchent pas uniquement les pays en développement mais concernent également les pays industrialisés.

« L’étude qui a démontré que la prestation des grands services s’améliore lorsqu’il y a des femmes au conseil d’administration, a constaté que les entreprises allemandes sont dominées par les hommes âgés entre 40 et 50 ans,  » en concluant qu’il il y a beaucoup de chemin à faire en matière de lutte contre les inégalités entre les genres.

APS

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